Communiqué de presse français
Comunicado de prensa en español
COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 28 ET 29 MARS 2022
CAS DU JOURNAL MILITAIRE
PHASE INTERMÉDIAIRE DE L’AFFAIRE DU JOURNAL MILITAIRE , LE MINISTÈRE PUBLIC RATIFIE LES ACCUSATIONS CONTRE LES DÉFENDEURS
LES DÉFENDEURS ONT INTERPOSÉ DIVERS INCIDENTS AFIN DE SUSPENDRE L’AUDIENCE
Après avoir résolu les incidents présentés par les accusés, le juge Miguel Angel Galvez a commencé l’audience de la phase intermédiaire de l’affaire du journal militaire contre 9 des accusés : Jose Daniel Monterroso Villagran, Enrique Cifuentes de la Cruz, Rone Rene Lara, Jacobo Esdras Salan Sanchez, Edgar Corado Samayoa, Marco Antonio Gonzalez Taracena, Juan Francisco Cifuentes Cano, Victor Augusto Vasquez Echeverria et Adolfo Oliva Blanco.
Les membres des familles de l’affaire du journal militaire ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité que le début de la phase intermédiaire soit suspendue en raison de demandes présentées par l’avocat de la défense; cependant, le juge Galvez a évacué et résolu chaque incident interposé.
Parmi les incidents présentés figurait la demande de Gonzalez Taracena de poursuivre virtuellement la phase intermédiaire en raison du cancer dont il souffre. Galvez a également relevé la « déloyauté procédurale » des avocats d’Edgar Virginio de Leon Siguenza et a décrété l’abandon de la défense, puisque deux d’entre eux ont présenté leur démission aujourd’hui; son troisième avocat a présenté une excuse le vendredi 25 mars et l’audience de De Leon Siguenza et Eliseo Barrios Soto a été suspendue pour aujourd’hui. Le juge certifiera ces actes au Tribunal d’Honneur de l’Ordre des Avocats et Notaires. En outre, les conditions nécessaires pour que les accusés ayant des problèmes audibles ont été assurées.
Dans l’après midi, le juge a envisagé de reporter l’audience au lendemain, compte tenu de l’état de santé des prévenus, certains d’entre eux sont hospitalisés au Centre Médical Militaire. Le Parquet des droits de l’homme a attiré l’attention sur ces pratiques malveillants, dilatoires de procès et a demandé de commencer par les accusations pour préciser que les retards dans le processus sont dus à la défense technique de l’accusé et non au Procureur de la République ou à la Cour.
Le juge Galvez a permit que Gonzalez Taracena, Vasquez Echeverria, Cifuentes Cano, Oliva Blanco et Monterroso Villagran quittent la salle d’audience et que leurs avocats restent, afin de commencer la phase intermédiaire.
Le Ministère public a commencé par la lecture de l’accusation contre Jose Daniel Monterroso Villagran, ancien Sargent DEM – Commis IV de l’état-major général de l’armée, pour au moins la disparition forcée et les crimes contre Ruben Amilcar Farfan, détenu et disparu le 15 mai 1984. Puis a continué avec l’accusation contre Enrique Cifuentes de la Cruz, ancien Sargent Major spécialiste en Cartographie Réviseur II des Archives Générales et Services d’Appui du Directeur de Cabinet du Chef de l’État, pour disparition forcée d’au moins 9 personnes, crimes contre l’humanité sur au moins 12 personnes, tentative d’assassinat sur 1 personne et assassinat sur 1 personne .
Le Ministère public a finalisé la journée avec l’accusation contre Rone Rene Lara, ancien sargent-major spécialiste opérateur de véhicule II de l’état-major de la garde présidentielle, pour tentative de meurtre et crimes contre l’humanité contre au moins Alvaro Rene Sosa Ramos.
Le juge Galvez a reporté l’audience au mardi 29 mars à 8h30.
TORTURE, TRAITEMENTS CRUELS ET INHUMAINS, RAIDS ET DÉTENTIONS ILLÉGALES
Dans la deuxième jour de la phase intermédiaire de l’affaire du journal militaire, le procureur des droits de l’homme du ministère public a poursuivi la lecture des accusations portées contre d’anciens responsables de la police et de l’armée. Des accusations ont été portées contre : Jacobo Esdras Salan Sanchez, Edgar Corado Samayoa, Marco Antonio Gonzalez Taracena, Juan Francisco Cifuentes Cano, Victor Augusto Vasquez Echeverria et Gustavo Adolfo Oliva Blanco, pour lesquels l’ouverture du procès est demandée, dans sa majorité pour crimes contre l’humanité et disparition forcée.
Parmi les chefs d’accusation présentés par le Ministère public figurent des traitements cruels et inhumains auxquels ont été soumis les personnes inscrites au Journal militaire et considérées comme des ennemis internes, tels que des coups de pied, des coups de fouet, des brûlures, la pendaison par les pieds ou l’utilisation de décharges électriques lors des interrogatoires tactiques exécutés par des structures clandestines et illégales, auxquels les accusés auraient participé.
Dans les accusations sont également mentionnés des actes de violence contre au moins 28 femmes en raison de leur condition de genre, y compris des violences sexuelles. Le parquet a relevé qu’une fillette de 9 ans a également été victime de violences sexuelles, et dont 4 femmes qui étaient en état de grossesse.
Parmi les victimes qui ont été nommées aujourd’hui figurent Amancio Samuel Villatoro, dont les restes ont été retrouvés dans la zone militaire n°3 de Chimaltenango, où le colonel d’infanterie Vasquez Echeverria a servi comme commandant. À cet endroit, 220 squelettes humains ont été exhumés dans 53 tombes. Six des squelettes ont été identifiés grâce à des tests d’ADN et correspondent à des personnes qui apparaissent dans le journal militaire.
L’accusation a décrit que ces structures clandestines et illégales utilisaient la catégorie « Ennemi de l’intérieur » pour coordonner et exécuter des opérations de surveillance, de contrôle, de persécution, de rafles, d’enlèvement, de détention illégale, de torture, d’exécution extrajudiciaire et de disparition forcée dans lesquelles se trouvaient des non-combattants, des civils et même des garçons et des filles, qui ont été soumis à des traitements cruels et inhumains lors des interrogatoires.
Le juge Galvez a reporté l’audience pour la phase intermédiaire, convoquant toutes les parties pour le mercredi 30 à 8h30.
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